Le 4 janvier 1960, en rentrant de Lourmarin à Paris , Albert Camus se tue dans un accident de voiture. Il a quarante-six ans. L'adieu de Sartre à Camus est publié le 7 janvier dans France Observateur.
Jean-Paul Sartre indique dès le départ, qu'il fait parti de ceux qui l'ont aimé " notre querelle était tout juste une autre manière de vivre ensemble et sans se perdre de vue dans le petit monde étroit qui nous est donné".
Jean-Paul Sartre décrit le livre La Chute de Camus comme "le plus beau peut-être et le moins compris des livres de Camus".
Il réhabilite Albert Camus comme un des plus grands intellectuels du XXème siècle, en soulignant le rôle important qu'il jouait pour les autres penseurs de son temps "On vivait pour ou contre sa pensée, mais toujours à travers elle".
Enfin, Jean-Paul Sartre décrit Camus comme un être trop prudent , qui refusait de s'engager concrètement mais qui , par son engagement , rappelait les valeurs morales de l'homme.
"Il refusait de quitter le sûr terrain de la moralité et de s'engager dans les chemins incertains de la pratique. Son humanisme têtu,étroit et pur,austère et sensuel,livrait un combat douteux contre les évènements massifs et difformes de ce temps.Mais, inversement, par l'opiniâtreté de ses refus, il réaffirmait , au coeur de notre époque, contre les machiavéliens, contre le veau d'or du réalisme,l'existence du fait moral".
En conclusion , rappelons comment Sartre considérait Camus, avant la rupture de leur amitié :
"Vous avez été pour nous l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une oeuvre. C'était en 1945 : on découvrait Camus, le résistant, comme on avait découvert Camus, l'auteur de l'Etranger. Et, lorsqu'on rapprochait le rédacteur du Combat clandestin de ce Meursault qui poussait l'honnêteté jusqu'à refuser de dire qu'il aimait sa mère, sa maîtresse, et que notre société condamnait à mort , lorsqu'on savait , surtout, que vous n'aviez cessé d'être ni l'un ni l'autre, cette apparente contradiction qui nous faisait progresser dans la connaissance de nous mêmes et du monde, vous n'étiez pas loin d'être exemplaire. Car vous résumiez en vous les conflits de l'époque et vous les dépassiez par votre ardeur à les vivre".
Jean-Paul Sartre indique dès le départ, qu'il fait parti de ceux qui l'ont aimé " notre querelle était tout juste une autre manière de vivre ensemble et sans se perdre de vue dans le petit monde étroit qui nous est donné".
Jean-Paul Sartre décrit le livre La Chute de Camus comme "le plus beau peut-être et le moins compris des livres de Camus".
Il réhabilite Albert Camus comme un des plus grands intellectuels du XXème siècle, en soulignant le rôle important qu'il jouait pour les autres penseurs de son temps "On vivait pour ou contre sa pensée, mais toujours à travers elle".
Enfin, Jean-Paul Sartre décrit Camus comme un être trop prudent , qui refusait de s'engager concrètement mais qui , par son engagement , rappelait les valeurs morales de l'homme.
"Il refusait de quitter le sûr terrain de la moralité et de s'engager dans les chemins incertains de la pratique. Son humanisme têtu,étroit et pur,austère et sensuel,livrait un combat douteux contre les évènements massifs et difformes de ce temps.Mais, inversement, par l'opiniâtreté de ses refus, il réaffirmait , au coeur de notre époque, contre les machiavéliens, contre le veau d'or du réalisme,l'existence du fait moral".
En conclusion , rappelons comment Sartre considérait Camus, avant la rupture de leur amitié :
"Vous avez été pour nous l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une oeuvre. C'était en 1945 : on découvrait Camus, le résistant, comme on avait découvert Camus, l'auteur de l'Etranger. Et, lorsqu'on rapprochait le rédacteur du Combat clandestin de ce Meursault qui poussait l'honnêteté jusqu'à refuser de dire qu'il aimait sa mère, sa maîtresse, et que notre société condamnait à mort , lorsqu'on savait , surtout, que vous n'aviez cessé d'être ni l'un ni l'autre, cette apparente contradiction qui nous faisait progresser dans la connaissance de nous mêmes et du monde, vous n'étiez pas loin d'être exemplaire. Car vous résumiez en vous les conflits de l'époque et vous les dépassiez par votre ardeur à les vivre".
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